Caractère : La plupart du temps, quand quelqu’un essaie d’expliquer les actes complètement saugrenu de ce sac de nœuds, la discussion se termine par une phrase toute simple « C’est Tatsurô. » tant sa façon d’agir semble incompréhensible et ces sautes d’humeurs légendaires. En effet, un rien le fait changer , il peut tout à fait être follement sympathique un moment pour devenir un vieux con aigri la minute suivante. Autant dire que si on espère quelque chose de lui, il faut le prendre avec des pincettes et être prêt à l’une ou l’autre concession, car comme si son coté lunatique ne suffisait pas, c’est un sale profiteur ! Tatsu’ se fera une joie de vous dépouillez. On ne cherche plus vraiment à comprendre cet individu, il semblerait que ce soit peine perdu ; non pas spécialement parce que c’est un mec mystérieux et tout ça … mais c’est surtout que cet enfoiré vit en permanence dans son monde, il est complètement à coté de la plaque. Et bien sûr dans son petit cloaque imaginaire, il peut faire et contrôle tout ce qui s’y passe, enfin du moins il le croit. Cependant, Tatsurô n’a jamais eut l’étoffe d’un vainqueur, il parle beaucoup certes mais dans le vide et ne fait pas grand-chose ; il espère mais ne se donne pas les moyens c’est un espèce d’ambitieux raté, tout ce qu’il fait foire soit il ne va pas jusqu’au bout. Mauvais perdant, il n’assumera pas son échec ; et puis c’est de la faute des autres, il ne se sent absolument pas responsable, d’ailleurs il n’imaginera même pas une seconde que les choses ne se déroulent pas comme il les avait pensé. Si bien que lorsque une affaire tourne mal – c'est-à-dire, autrement que comme il l’avait prévu – il perd totalement pied et fait un peu n’importe quoi. Le dit ‘n’importe quoi’ regroupe un tas de chose ; se casser faire un tour en moto, boire a n’en plus finir, passer sa colère sur quelqu’un etc. De nature impulsive, Tatsurô ne réussit pas à se contrôler, se maintenir et il lui arrive souvent d’en arriver aux mains, même pour des broutilles.

En bon égoïste fini, il se soucie en premier de comment est-ce que les choses peuvent arranger son quotidien avant de penser aux autres. Tatsu’ n’a pas conscience de ce qui se ‘ fait ‘ et inversement ce qui ne se fait pas en terme de ... relation. Ecoutez-le parler rien qu’une fois, il donne l’impression de n’en avoir rien à foutre des autres et de pouvoir totalement s’en passer, mais en réalité c’est tout autre chose. Ce jaune là ne semble pas être d’accord avec lui-même quant à l’importance qu’il accorde aux gens, en effet il se cache derrière un large masque nihiliste, du genre à envoyer le monde se faire foutre une fois qu’il a obtenu ce qu’il voulait. Mais d’un autre coté … Tatsurô est un grand possessif, ou avec plus de justesse un possessif maladif ; dès qu’on entre dans sa vie, il ne supportera pas que l’autre ne lui accorde pas la même importance que lui le fait, ni la demi-mesure ! C’est en quelque sorte un adepte du viscéral en tout genre, y compris dans les relations, pour lui elles n’en valent pas la peine tant qu’elles ne vous bouffent pas les tripes, celles qui vous retourne l’estomac. Il cherche avidement à ressentir ce genre de sensation, à n’importe quel prix et sacrifice… et souvent des gaffes. Au vu de son manque considérable de savoir-vivre, Tatsu’ est capable d’accumuler les relations sans prendre garde à ne blesser personne, si bien qu’il n’est pas rare que tout ce joyeux bordel sentimental vol en éclat. Mais problème, même en étant foutrement conscient du mal qu’il a fait, cette raclure ne peut se résigner à laisser quelqu’un lui filer entre les doigts ; il a rapidement tendance à aller jusqu’à l’harcèlement – en tout genre. On ne sort pas de sa vie tant que lui ne l’a pas décidé… N’oublions pas qu’il se pense maître de sa petite bulle. Malgré ce comportement de bon gros salopard, notre Roi Yamada a quand même quelques élans d’affection et de sympathie, il a sa propre définition de la fidélité qui est peut être plus difficile à cerner.

Mais cette affection a parfois plus à voir avec le jeu, la lubie ; vous êtes son caprice , il s’amuse avec, ne veux pas le prêter et s’en sépare rarement … Mais ne sait pas en prendre soin. Lorsqu'il s'agit d'un caprice, Tatsu' sait ce qu'il veut, mais il en demande souvent trop et son cœur balance. Ne parlons même pas de lorsqu'il s'agit de quelque chose de sérieux ; il est incapable de choisir et reste indécis. En bon enfant pourri, cette raclure veut tout, il le veut toute de suite et fera tout ce qui est possible et imaginable pour l’avoir ! Tatsu’ ne conçoit même pas le refus, pour lui c’est juste une … hésitation, mais dans son univers, le refus n’existe pas. Cela va de soit tout le monde fait ce dont monsieur a envie ? En tout cas pour lui, oui, il suffit de se donner un peu de mal ... Il ne manque jamais de ressource pour mettre le grappin sur quelqu’un ; du ballais le vieux sac à merde tout aussi sympathique d’une poignée de porte ! Il reste plus ou moins conscient qu’il n’est pas le genre de type qu’on a envie de fréquenter, c’est pourquoi il ment tout aussi bien qu’il respire. De toute façon, sa vie est un fabuleux théâtre foireux alors il se permet de jouer la comédie assez souvent, en mêlant mensonge a de l’hypocrisie a toutes les sauces ! De ce fait … Difficile de savoir ou se place le ‘vrai’ Tatsurô, tant est épaisse la couche de faux autour de lui, tenté est-il qu’il y ait quelqu’un là-dessous, sous tout ce merdier.

Aime : La cigarette, la moto, la mal-bouffe, dominer et posséder.
Déteste : les refus, l'indifférence, tout ce qui est cheap .

Style vestimentaire : Humeur changeante, fripes changeantes, il n’est pas rare de croiser Tatsurô bien sapé un jour et le suivant fringué comme une vieille cave. Dans ces meilleurs jours c’est quelqu’un de plutôt soigné et élégant dans son genre, c'est-à-dire ordinaire. Il pleut ? Un jeans. Il neige ? Un jeans. Canicule ? Un jeans ! Foncé de préférence, c’est pas vraiment son truc les couleurs pâles. Selon les circonstances, cette pièce sera en plus ou moins bonne état, journée poubelle-je-vous-emmerde monsieur Raclure sortira son jeans poubelle qu’il traine depuis ces 17 ans , un sacré cadavre. Dieu vous bénisse, l’oncle Yamada est de bonne humeur, il fera sa spice-girl coquette en sortant des chiffons en meilleurs états. Pour le haut, notre ami est tout autant inspiré ; chemise le lundi, le mardi, le mercredi …. Et tout ça. Il y met le même entrain pour le choix des couleurs ; noir, gris anthracite jais, corbeau, souris et les jours de grandes folies il ose même jouer les canadiens en portant une chemise dite bûcheron. Bref, le seul élément un tant soit peu original de sa garde-robe est que tout ce bordel soit de marque & créateurs ; en effet Tatsurô aime faire savoir qu’il a de l’argent. Aux jours d’humeur massacrante, il s’amuse à ressortir ces vieux tee-shirt d’adolescent réfractaire, ceux de groupes qu’il écoute tel que Gorgoroth ou Burzum… Tout un programme. Au plancher, si ça vous intéresse , skate shoes ou derby en cuir de rigueur ! Amateur de bijoux, l’enflure a sa petite collection ; ça passe par l’ensemble collier/bracelet en chaine, un peu de cuir et de lourdes bagues sertie d’onyx noire et autre connerie. Passons au capillaire ; rien de follement innovant, Mr Yamda se contente d’une longueur moyenne, une dizaine de centimètre sous les épaules, légèrement effilée et les laisse vivre ; même si lui arrive parfois de d’avoir des lubies, comme par exemple de se coller un pot de décoloration sur le crâne.
Casier judiciaire : Harcèlement, passage à tabac.

En voyant cette espèce de loque caractérielle, on peut se demander qu’est ce que ce pauvre homme a subit lors de son enfance ; c’est être bien trop laxiste de croire que tout les salops ont une excuse cachée dans les méandres du temps passé dans les jupes de leurs mères. Et oui certaines personnes sont juste foutrement mauvaises et désagréables sans raisons apparentes …. C’est aussi ça la diversité mes petits. La vie de ce petit connard là est somme toute assez banale, et l’a toujours plus ou moins été – si on oublie le détail du souseiji… -

Partons du début, le cocon familiale. Cadet d’une famille ordinaire comme un tas d’autre au Japon, plus exactement d’un village à la périphérie de Tokyo, des parents qui ne se supportent plus depuis des années, mais le divorce ça fait mauvais genre , avec leurs petits mômes bridés et braillards , quatre au total ! Toute une tribu , trois garçons et une fille, l’ainé, le Tatsurô, le troisième et la dernière tous avec environ 2/3 ans d’écart seulement. Une belle petite famille me direz-vous, mais pas vraiment soudée ; en effet le père partait souvent en voyage ‘ d’affaire ‘ laissant la mère seule avec les petits monstres remuants. Une famille de garçons avec un chef absent laisse place à un tas de rivalités puériles ; la maison Yamada n’échappait pas à cette règle et les combats de coqs entre frères aspirant à la place du maître était monnaie courante. Tatsurô n’a jamais aimé sa place de cadet ; c’est le premier et le dernier des enfants qui a de l’importance … les autres, c’est différent, ça meuble. Avant la naissances de son autre frère et de sa sœur, sans raison particulière, il c’est vite démarqué comme le mouton noir de cette famille, un peu gauche, voulant toujours être au centre de l’attention, voir même dans les jupes de sa mère. Autant dire qu’il a mal vécu la grossesse puis la naissance des deux autre, une sorte de trahison pour Tatsurô enfant, on le privait de son tout. C’est de là qu’est née la concurrence entre tout ce petit monde ; de la jalousie, chacun en voulait pour lui, mais surement pas pour les autres. Égoïsme familiale ! Pour éviter les crises en tout genre, mère Yamada se pliait aux quatre volontés de sa marmaille ingrate, en se disant que ça passerait, une idée plutôt mauvaise au final. Mais que voulez-vous, elle n’avait pas le cœur à priver ces merveilles miniatures de quoi que ce soit ! Le plus gourmand étant notre ami Tatsu’, il s’y est vite habitué à ce confort et ces petits privilèges , même s’ils n’étaient pas toujours évident à obtenir !

Une fois adolescent, on peut se dire que l’âge aidant, le jaune allait devenir un peu moins capricieux ; loin de là. On s’habitue aux privilèges, et il n’allait surement pas se calmer en si bon chemin ! Parce qu’en plus de ça, le salopio ne se rendait même pas compte de la générosité que son entourage avait pour lui, on l’excusait pas mal. En effet, on réussissait toujours à trouver des excuses à son comportement intolérable ; Vous savez ce pauvre enfant a grandi pratiquement sans son père, puis il se sent délaissé à cause de sa sœur blahblah ça laisse des traces et blahblahblah. La vérité c’est que cet enfoiré en puissance c’est toujours senti au dessus des autres et leur à bien fait remarquer ; à défaut de pouvoir jouer le chef, place prise par son ainé, il était une parfaite balance ! Il ne manquait jamais de petites remarques cinglantes à glisser dans une discussion. La scolarité de Tatsu’ n’est pas grandiose, il n’avait aucunement envie de ramasser les poubelles des autres, mais ne s’investit pas pour autant. Enfant, le brun a toujours été dans son petit univers et c’est assez courant pour les gamins, mais une fois adolescent ça ne c’est pas arrangé ; cet enfoiré est toujours à coté de la plaque et a l’impression que tout gravite autour de lui, sagement. Couper la parole, tout rapporter à soi, prendre ses désirs pour des ordres… Autant de comportement égoïste que le chiant fait sans s’en rendre compte, preuve qu’il n’en a strictement rien à cirer des autres, que ce soit sa famille, ses amis ou collègues. Assez paradoxalement, lorsque le jaune commencera à fréquenter les filles, il ne pourra pas supporter quelles puissent s’en foutre de lui ; c’est tout ou rien avec le brun, mais pas de juste milieu possible. Le meilleur dans l’histoire – ou le pire selon votre point de vu- c’est que ce petit mec n’a jamais pût s’empêcher d’aller voir à droite et à gauche ; il parait que l’herbe est plus verte ailleurs ! Mais pour autant, il ne voulait pas se séparer de l’une ou l’autre personne qu’il aimait bien avoir sous le coude ; c’est à cette époque qu’il commença à mentir, inventer des histoires pourvu que tout tienne en place. Rapidement et à la même période, à défaut d’être la merveille de quelqu’un – Mme Yamada en ayant assez d’avoir une raclure égoïste comme fils – Tatsurô eut le besoin de ressentir un tas de sensation, parce que tout ce qui vient des tripes, le viscéral … ça lui pait. C’est sans surprise qu’il se met à tester, fumer, sniffer, bouffer un tas de trucs. Il était déjà à coté de ses pompes avant, mais à cause de cette consommation, c’est encore pire ! Un peu plus et il se prendrait pour le maître du monde. Mais c’est ici que commence la dégringolade.

Notre raclure veut un tas de choses certes, mais n’en fout pas une; il ne se donne jamais à fond dans ce qu’il fait. Il se laisse facilement distraire et passe à autre chose ; de ce fait … il a fait des études, mais n’est jamais allé jusqu’au bout. A quoi bon ? Depuis que son chemin a croisé celui d’autres personnes à dix-sept ans, il ne pense plus qu’à se mettre dans des états pas possible. Il est irrémédiablement fasciné par la multitude de sensation que son corps peut éprouver avec trois fois rien ; un petit carton bleu fondant sous la langue vous amène à des mondes insoupçonnés, alors pourquoi se fatiguer dans la réalité. D’ailleurs, c’est à cet âge là qu’il c’est sentit dépossédé de son corps ; de lourdes sensations le faisait hurler de plaisir un jour, lui bouffait le sang le lendemain, sans que cela ait du sens. Un matin, alors que son estomac le brûlait, le brun se décida à tenter une expérience singulière ; assit sur le rebord du lit, il s’alluma une cigarette mais au lieu de tirer dessus pour la fumer, il l’écrasa sur son avant bras aussi longtemps qu’il pu supporter la douleur. Soulagement ; cette souffrance était différente de celle de son estomac, plus concrète ! Par contre, il ne s’attendait pas à ce que quelques minutes plus tard, son autre bras soit douloureux sans y avoir toucher. Commença alors un long jeu ; dès qu’une douleur suspecte le tiraillait, Tatsu’ s’en affligeait une réelle pour la matérialiser, œil pour œil dent pour dent comme on dit ! De cette époque, il a encore l’une ou l’autre cicatrice sur le corps, flanc, mollet … Tatsurô devient sans grande surprise le type même de l’adolescent insupportable ; toujours à râler, à contester à gueuler que tout ce qui l’entoure pue la merde, qu’il vous emmerde et qu’il se casse. Parmi la multitude de paroles en l’air débité par la jeune homme, ses dernières ont été pour une fois suivies d’actes conséquents ; à dix-huit ans, Tatsu’ quitta la maison familiale, sans trop savoir pourquoi, sans doute blasé de ce bled où il ne se passe jamais rien ! Avide d’un peu plus d’action, il décida de partir à Tokyo et par chance son oncle avait un petit boulot pour lui. C’est avec l’esprit à moitié tranquille que ces parents le regardait partir ; ils sentaient que quelque chose ne tournait pas rond ; un mauvais pressentiment qui se révéla juste quelques mois plus tard. En effet Tatsurô ne tenu pas plus de deux mois à un boulot fixe, puis il y avait tant de choses à faire à dans la capitale … Rapidement, le jaune se contenta d’une vie dite marginale ; passer de squatte en appartement pourri, bosser au black pour manger et tenir au courant son entourage qu’on est en vie qu’une fois tout les trois mois, quand on y pense.

Cette époque je dors entre deux poubelles et je prend deux buvards pour mieux dormir fut écourtée . Les dites douleurs mystérieuses étaient de plus en plus répétées et intenses, si bien qu’il n’était pas rare que Tatsurô reste cloué au lit plusieurs jours de suite, dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. Le brun ne parlait pas de ce problème, il n’avait personne à qui le dire et prenait sur lui ; il se disait, que de toute façon c’était logique vu les différentes merdes qu’il ne pouvait s’empêcher de prendre. Il commençait même à s’habituer à son petit calvaire, à l’endurer… Jusqu’à un certain point. Un sale matin, alors que Tatsu’ marchait d’un pas mal assuré dans les rues de Tokyo, il sentait que ces jambes allaient défaillir d’un moment à l’autre, sa tête était bonne pour exploser tant elle lui faisait mal. Il avait beau s’agripper à tout ce qui se trouvait sur son chemin pour tenir debout et respirer calmement, ça ne passait pas, ça empirait ; sa vision s’embuait, tout devenait flou. A partir de ce moment, le jaune ne se souvient de plus rien, un blanc, sa tête cognant salement le sol, le froid…. Tout s’accéléra. Sans trop savoir pourquoi, il se réveillait dans une clinique – quelqu’un avait sans doute eut pitié de lui, gisant sur le sol ou plutôt, c’était dégoutant de voir un demi mort sur le macadam dès le matin – on lui raconta un tas de salades, dont il ne retint absolument rien mis à part ; Vous êtes malade, vous êtes deux, il existe des solutions … Drogué pour ne pas râler, il n’eut même pas le temps de salir les draps qu’on l’envoya dans un bateau, en direction d’une île en quarantaine, pour le soigner parait-il. C’est encore un peu à l’ouest – le reste des effets des médicaments – et nauséeux que notre enflure de dix-neuf ans débarque sur le quai, un peu perdu il demande aux autres personnes ce qu’il se passe ; tout lui est expliqué, l’histoire du jumeaux, les douleurs … Il n’y croit pas. Il n’y croira pas tant qu’il n’aura pas devant les yeux sont soit disant ‘souseiji’ ! Les jours, les semaines & les mois défilent, notre petit malin fugueur a bien du mal à se faire une place, sa vie d’ici ressemble à celle de Tokyo ; beaucoup de poubelle , de merde et peu de solution, et personne à qui passer un coup de téléphone tout les trois mois pour dire qu’on vie encore. Cependant, les crevards ne sèchent pas si facilement !

Les quatre premières années que passa Tatsu’ sur cette île ont été les plus difficiles, mais il réussit tant bien que mal à sortir la tête de l’eau ; penser à sa petite gueule à longueur de journée donne du courage apparemment. Quoi qu’il en soit, notre raclure n’avait aucunement envie de crever la bouche ouverte sur un trottoir de cette île pourrie : il se démerda pour bosser, manger, baiser, fumer comme s’il n’y avait aucun problème et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il suffisait de faire abstraction de cette histoire de souseiji et tout irait pour le mieux. Mais s’il n’y avait que ça …ça ne sautait pas aux yeux au début, mais au bout de quelques temps l’enflure a bien compris que cette île n’avait rien de normal, qu’on pouvait disparaître du jour en lendemain sans demander son reste. C’est juste une grosse blague ; un déglingué s’amuse avec des gens un peu paumés comme Tatsurô et c’est à chacun de choisir son camp –celui de la facilté pour notre raclure. Le quotidien de notre jaune changea radicalement le jour où il rencontra le Joker , mais surement pas par hasard, qui lui apporta tout ce qu’il veut sur un plateau argenté. Yamada fils ne cherche pas plus loin que le bout de con nez ; il obéit sagement à ce malade en pyjama puisqu’on lui donne tout ce dont il a envie … Il ne réfléchit pas vraiment aux conséquences puisqu’il ne pense qu’à l’appât du gain. Et ça continue, continue, tellement bien qu’à peine quelques mois après avoir rencontré le Joker, Tatsurô entre dans sa clique et devient une figure ; Roi de trèfle. Cette sorte de promotion sous entends forcément le départ forcé – ou disparition soudaine selon les versions- de l’ancien roi, mais de tout ça … Notre raclure s’en fou ! Il se contente simplement du mini pouvoir que lui donne le Joker sur les autres habitants de cette satanée île, grâce a cette nouvelle autorité Yamada se permet quelques magouilles ici et là. Plusieurs coup vache plus tard, le voilà grand patron du bar de son quartier ; une couverture sympathique. A défaut d’avoir trouver une solution pour le souseiji- et s’en subir encore les conséquences de temps à autre – monsieur Raclure c’est débrouillé pour ne pas finir en hachi sur l’île. Il pense plus ou moins maitriser ce qu’il lui arrive, sans être trop convaincu … Au fond, Tatsu’ sait bien que rien n’est gratuit avec le Joker, il attends toujours le contre coup de tout ce qu’il a reçu. Aussi étrange que cela puisse paraître, si on lui proposait de rentrer à Tokyo, le brun refuserait sans doute ; pourquoi rentrer ? Après avoir passé dix ans sur cette île, tout le monde doit le penser mort, sa vie est ici et il participe allégrement à ce jeux absurde.

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